Les-Aeriennes

Les-Aeriennes

Réveil

L'onde bleue réveille les herbes lovées sous les voiles nacrés de la brume, s'agrippant à l'ombre, alors que les braises du jour me font baisser les yeux - heureux, heureux le voyageur arraché à la nuit.

 

Rares les pensées volètent tout près du souffle frais qui s'harmonise à la terre, tandis que les phares rappellent la lumière désormais pâlie des étoiles, consumées par un soleil dilaté qui mord le blanc du ciel. Heureux, heureux le voyageur rappelé à la vie.

 

C'est le suspens de l'aube à l'heure où elle s'attarde, où les bruits enchantent encore le silence qui s'éteint. Le renard est encore possible, à l'horizon où la lisière tremble, et la rosée se souvient du pas léger des faons. J'entends, au loin, la chanson de la source, celle dont l'eau reflète les espoirs et les rêves - elle sait ceux qui la savent, elle qui tient le secret de la grotte, le secret de la forêt et le secret du vent. Heureux, heureux le voyageur que le pays adopte.

 

L'amour est cet étirement de l'être qui dans la grâce de l'instant ne rejette plus rien et acquiesce simplement à ce qu'il célèbre. Heureux, heureux le voyageur dont la voix murmure une prière née du jour et silencieuse aussi.

 

Juste là.

 

 

 



06/05/2022
8 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 29 autres membres