Les-Aeriennes

Les-Aeriennes

Perle

Je m'étais perdue - j'avais eu tant de noms que je ne me souvenais plus du mien et les montagnes semblaient toujours barrer l'horizon qui aurait pu me ramener chez moi. 

 

 

Je m'étais perdue - parfois mon coeur me reprenait: pas par là, pas comme ça, pas toi. J'avais des doutes: s'adressait-il à moi vraiment ? Lorsqu'on n'a plus son nom, tout est difficile, parce qu'on court partout en interrogeant êtres et choses: m'avez-vous connue ? Suis-je passée par là ? Me reconnaîtriez-vous malgré le temps et la distance ?

 

Je m'en souviens comme d'un voyage épuisant qui m'a laissée échouée au bord de la rivière. 

 

Où que je sois allée, j'ai toujours reçu l'eau, les arbres et la lumière ou bien encore les étoiles et la nuit, des fleurs parfois ou alors de la brume et puis la mer enfin, la mer qui gronde sous les nuages qui filent. 

 

Là où est la perle née des frottements de mon coeur sur les vents de toutes les directions, sous l'horizon barré par la lumière, c'est là que je suis, en attendant que l'aurore passe les monts et me trouve. 



20/03/2016
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