Les-Aeriennes

Les-Aeriennes

Eveil

La terre fredonne doucement sa chanson lente, tandis que l'iris pointe le boût du nez sous le regard ébahi des roses. L'azalée n'en finit plus de préparer ses boutons vifs à une éclosion imminente et toujours retardée. Le merle convoite les racines du camélia qui survit dans l'ombre avec une conviction douteuse tandis que le muguet agite ses fragiles clochettes comme un conquérant qui attend son heure.

 

Le coucou, ou une tourterelle. Les premières hirondelles sont revenues. Il fait délicieusement gris, une lumière laiteuse environne toute chose et le lierre resplendit dans l'ombre comme une étoile oubliée.

 

Le printemps est cette paix des êtres qui renaissent dans l'innocence de leur disparition. Qui se souvient du soleil rougeoyant à l'aube dans l'espace gelé ? Les secrets conciliabules qui font frémir le jardin se moquent bien de pareils flamboiements. Qu'importe le temps si le moment est ivre, ivre de joie, joie d'exister. 

 

Le regard boit la paix à même ces visions paisibles - si j'avais seulement le pouvoir de vous protéger.



21/04/2014
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