Les-Aeriennes

Les-Aeriennes

L'arbre et l'étoile

J'allais partir, quitter ces lieux, pour toujours sans doute. 

 

Je suis allée dans la jardin qui jouxtait la serre, dans le soir qui tombait avec cette merveilleuse douceur du bleu qui vire lentement au noir tout en retenant encore la lumière. Il y avait un banc, près des arbres, et je me suis assise pour, comme eux, me tourner vers le ciel jusqu'à ce que les étoiles s'éveillent à la nuit.

 

C'était un lieu désert.

 

C'était un soir d'été.

 

Prendre congé d'un lieu, c'est aussi prendre congé d'un champ d'expérience, c'est se dépouiller de son propre esprit et s'ouvrir à l'espace d'un autre chemin de soi - et j'ai pourtant toujours aimé ce temps de la gratitude, où l'on se retourne un instant sur le passé avant de s'en détourner et de le laisser disparaître dans les miroitements chatoyants de la mémoire et du rêve - avant sa dissolution.

 

Les arbres et moi sommes restés à contempler les étoiles jusqu'à ce que je me sente prendre racine et que, comme eux, je commence à boire le ciel pour l'offrir à la terre. 



25/01/2013
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