Les-Aeriennes

Les ombres étaient ténues - parfois même le silence se tait et c'est l'heure où se révèlent les songes, entre ce que l'on sait et ce que l'on ne veut pas savoir, mais qui doit se montrer pourtant.

La carte de nos chemins intérieurs est souvent trompeuse - on est parfois si loin de ce que l'on croit connaître, jusqu'à ce que cela nous regarde dans le miroir avec l'évidence des certitudes auxquelles on aimerait pouvoir renoncer.

Try again, sans doute. Try again. 

S'il fallait ne jamais faire d'erreur, où cheminerions-nous ?

Et le coeur éclate comme sur l'enclume aux grives et en prend son envol - à l'aube de nos désastres l'air est brûlant tel le cri des poumons qui s'ouvrent : sans l'appui de l'ancien reste l'espace des possibles, celui qui verrouillé derrière la porte de l'habitude se libère alors sous les fracas d'un soi, 

Rise again. Rise.

Il faut accepter, parfois, d'être perdu - car c'est alors qu'on cherche, au lieu d'arpenter les pavés bien connus de la voie familière - et si l'on ne cherchait pas, comment se trouverait-on ?

Leave it. As it is. 

Juste frémir dans le matin de soi et respirer doucement dans la lumière qui tremble.

Il y aura, oui il y aura de la douceur.

Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas en rêver.