Sillé (1)
La fleur se défroisse dans l'air qui vibre de froid
alors que la colline respire la certitude
la certitude
de ce moment où le soleil étend ses ombres roses dans le ciel trop distant
où sont les voix
où sont les voix humaines
alors que la terre respire la certitude
d'un matin qui fait écho
au matin paisible lorsque la conque résonne
et que le tambour fait danser la terre
j'ai déjà bu cette eau
j'ai déjà vu cette ombre
et les livres me parlent de ceux qui ont aimé leur vie
la mémoire comme pressentiment de l'avenir
le présent comme souvenir du passé
c'est à mon tour de tracer du doigt les contours de l'aurore
à mon tour d'attendre que la fleur éclose
peut-être
si le froid ne la fige pas
j'ai déjà bu cette eau
j'ai déjà vu cette ombre
et je triomphe moi qui survis encore
reine de l'instant
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